Créée il y a environ 100 ans, organisée
en Fédération Internationale il y a environ 50 ans,
la pétanque se trouve aujourd'hui à la croisée
des chemins, tenaillée entre sport de haut niveau et loisir
populaire organisé, mais d'une manière si traditionnelle
qu'elle se trouve déconnectée de la vie sociale
actuelle. Les plus anciennes fédérations se battent
pour maintenir leur nombre de licenciés, sans vraiment
cerner les causes de leur déperdition. Les nouvelles fédérations
cherchent des voies et moyens pour promouvoir ce sport. Les unes
comme les autres prennent des libertés avec les règlements
ajoutant ainsi un peu plus de confusion. Des nouvelles compétitions
se créent un peu partout sans que la survie des anciennes
soit assurée. Les unes comme les autres en définitive
dépendent de l'abnégation d'une ou deux personnes
; viennent-elles à "disparaître" et tout
se trouve compromis.
Que ce soit au niveau des Fédérations Nationales
ou à celui de la Fédération Internationale
des choix existentiels doivent être faits à l'approche
du centenaire de la création de la pétanque :
tout en préservant les valeurs authentiques et les acquis
liés à l'origine même de la pétanque
qui est aussi et surtout l'expression d'une culture et d'un art
de vivre. Concilier l'inconciliable voilà le défi
des dirigeants actuels. Cela est possible avec de la compétence
et de la tolérance, en ayant le courage de renoncer à
la standardisation réductrice.
2007 est l'année retenue par la Fédération
Internationale pour fêter le centenaire de la création
de la pétanque. Elle pourrait aussi être une année
de réflexion collective sur la meilleure manière
de laisser la pétanque apporter du bonheur à ceux
qui la pratiquent que ce soit comme jeu, sport ou loisir, sachant
qu'entre ces différents genres il ne doit pas y avoir d'antagonismes
mais uniquement des passerelles.
Marcellin G. DAYER
Président de la Société de Pétanque
" La
GENEVOISE "